- ¿Por qué, Felipe?
-...¡Vos siempre con argumentos para derrumbarle el optimismo a uno!
Puerto Limón |
J'ai vécu mes premiers jours portée par l'excitation, la curiosité, la soif, l'étonnement, mais l'humeur fragile. Je me sens l'enthousiasme autant précaire que l'optimisme de Felipe! Je fus une arrivante drôlement contemplative, solitaire et tranquille cette semaine. C'est sans doute l'appréhension. Ce n'est pas tellement la peur des risques liés à la vie urbaine en Amérique latine, quoique après qu'on me l'ait martelé de toutes parts (PRU-DEN-CIA!!!), je sens que ça me coûtera une certaine adaptation avant que la vigilance ne soit une habitude. Mais l'objet de mes craintes provient de l'océan de possibilités à l'horizon, autant d'avenues prometteuses que de détours un peu moins reluisants. L'ensemble de mon séjour pourrait s'avérer extraordinaire, catastrophique, un peu des deux ou ridiculement ordinaire, mais tout dépend de moi. Avec, en ce moment, assez peu d'énergie, je ne sais pas si j'aurai l'aplomb de multiplier les initiatives qui me seraient profitables. Mais au fond...ce n'est qu'un défi de plus... J'aime les défis. :)
J'ai passé mes deux premières nuits au Puerto Limón, une sympathique auberge située dans le quartier de San Telmo, le supposé berceau du tango. Je n'ai malheureusement pas profité pleinement du quartier, préoccupée par la recherche d'un logement, mais j'ai tout de même passé du bon temps avec les autres voyageurs, surtout des sudacas (Chili, Colombie, Pérou, Brésil...), mais aussi plusieurs Européens.
Chez moi, le hamac pour se prélasser sur notre patio... |
Mon logement a le mérite de se trouver dans un quartier tranquille plutôt proche de l'université. Par ailleurs, disons que mes standards de propreté ont baissé d'un cran... Mariano (mon proprio, chic type vivant dans un monde parallèle au nôtre...) a bien ri quand il m'a vue sautiller devant la première coquerelle que je voyais de toute ma vie. Et je ne me fais pas encore aux odeurs, mais ça, c'est généralisé à toute la ville, puisque même les coquets quartiers bourgeois empestent par des jours de telle chaleur. Par contre, j'ai l'immense bonheur d'être tombée sur une perle de coloc: une femme ultra charmante et généreuse qui massacre joyeusement le castellano dans la pure tradition argentine. J'apprends beaucoup! Et on a des bijoux de conversations.
Raphaëlle, je suis émue en te lisant, c'est tellement beau et sensible! Merci de partager avec nous et de nous faire voyager un peu avec toi. Je sens que je commence un voyage extraordinaire.
RépondreSupprimerRaphaelle,
RépondreSupprimerTu écris divinement bien !
Christine xx