Chaîne de rires! |
Nous en sommes déjà à conclure la première moitié de notre stage. Après notre semaine d’observation, nous avons disposé de quatre semaines pour tout d’abord nous doter d’une structure de travail, puis initier les enfants à différentes formes d’expression artistique, élaborer avec eux certaines œuvres, puis réaliser d’autres projets tels que l’aide aux devoirs et la collecte de témoignages pour un projet éducatif québécois sur les droits des enfants au Honduras.
Pour la participation aux
activités artistiques, nous avons divisé l’ensemble des enfants en deux
sous-groupes : l’un en arts visuels et l’autre en arts de la scène. Puis,
pour l’animation, nous avons réparti notre équipe selon nos intérêts et notre
expertise. Je fus désignée responsable du volet arts de la scène, bénéficiant
toujours de l’aide d’une ou deux autres stagiaires.
Nous avons tiré profit du
nombre infime d’heures allouées à nos activités pour déployer un éventail
d’exercices axés sur les objectifs formulés par le Hogar, soit que les enfants
puissent se réaliser par l’art, augmenter leur degré de confiance en eux,
apprendre à régler les conflits sans violence et développer un sentiment
d’appartenance au groupe. Aussi, nous devions monter un court spectacle de même
qu’une exposition en prévision du 27e anniversaire du Hogar, le 1er
juillet. Bref, pas le moindre des défis.
Enregistrement de la nouvelle version de la chanson El mamut |
Du côté des arts de la
scène, nous avions heureusement une matière première à façonner. En effet, à
notre arrivée, les enfants nous avaient présenté une danse typique, la punta, et trois saynètes sur fond musical. Nous avons
sélectionné deux d’entre elles, soit El niño y la boda, puis El Mamùt. Dans la première chanson, un enfant laisse sa
mère mourante pour découvrir que son père se remarie avec une autre femme, et
dans la deuxième, un mammouth s’initie à divers vices grâce à ses amis, pour se
farcir ensuite un cancer, une cirrhose, le sida et mourir d’une overdose de
cocaïne… (Je crois qu’on sous-estime la latitude jusqu’à laquelle s’est propagé
le concept d’happy end…) Nous avons donc réussi
miraculeusement à enchâsser l’une des pièces dans l’autre, à inclure davantage
de personnages, à insuffler une dose de dynamisme à la mise en scène et à
ajouter une portion POSITIVE à l’histoire.
L'une des petites danseuses folkloriques du village paradant devant l'exposition, le jour du spectacle |
Il va sans dire que nous
avons subi notre lot de découragements, de doutes et d’épuisements, mais nous
avons survécu et vaincu! Le 1er juillet, 240 personnes se sont
présentées au Hogar pour célébrer l’anniversaire, et ce fut la plus belle des
récompenses que de constater comment la pièce revisitée et l’exposition furent
accueillies chaleureusement par le public, satisfirent l’équipe du Hogar et
surtout, furent source de fierté pour les enfants.
Nous avons maintenant
droit à une semaine de repos bien méritée. Nous en profiterons pour faire le
point et le plein d’énergie avant de revenir dans la communauté et de
recommencer à neuf, puisqu’on inversera alors les deux groupes et qu’on devra
monter un nouveau projet pour la prochaine visite des parents, le 5 août. ¡Hasta
pronto!
Crédit photo: Marie-France Auger
Un extrait de El nino y la boda! |
Un public de 240 personnes, tout un événement!! Bien sûr que le mammouth libéré de tous ses vices par les jeunes et jolies Québécoises devait barire de joie et faire quelques stepettes. Bravo Raphaëlle!! Je suis éblouie, orgueilleuse d'avoir une fille qui fait tout cela,là-bas. Je t'admire beaucoup. Et j'aurais vraiment aimé rencontrer ces jeunes garçons, admirer leur performance et leur fierté. Quelle chance vous avez de vous rencontrer au bout du monde de l'un et de l'autre. Je vous souhaite une belle et bonne deuxième et dernière partie de séjour.
RépondreSupprimerLouise