Après un atterissage bien corsé dans la moiteur de
Tegucigalpa, notre groupe de six jeunes femmes dégoulinantes se voit enchanté
de repérer à l'aéroport le sourire familier de Marie-France et de faire enfin
la rencontre du bien sympathique Don José, le directeur du Hogar. En fin
d'après-midi, nous nous éloignons de la capitale en minibus.
Une nervosité subtile semble poindre dans le minibus alors
que nous approchons du Hogar. Nous trépignons toutes de voir enfin cet endroit
et de connaître ces fameux petits. Puis ça y est. Après avoir emprunté quelques
petits chemins de campagne, nous longeons un terrain de foot sur lequel on
aperçoit un enfant s'immobiliser, suivant notre véhicule du regard. Puis, un
autre fait de même un peu plus loin. Don José nous le confirme: nous sommes
bien arrivés. D'autres petits affluent et nous suivent à grands pas. Aussitôt
la porte entrouverte, une vague d'enfants déferle et nous engloutit sous les étreintes,
nous inonde de questions et nous éclabousse de sourires. Le trop-plein
d'émotions ne tarde pas à s'écouler aux coins de mes yeux déjà embrumés par la
fatigue.
Je ne m'étais nullement préparée à ça... Je pensais devoir
apprivoiser fastidieusement une bande de petits hommes farouches et timides,
mais je me trouve déjà subjuguée de voir leur coeur qui nous est grand ouvert,
irradiant de bonne humeur et d'amour. Far out. Les gamins se ruent sur nos
bagages pour les coltiner, prêts à porter une charge équivalant presque leur
poids.
Avec entrain, ils nous guident jusqu'au petit nid qu'ils ont
préparé pour nous. Notre maison est parfaitement fonctionnelle grâce à leurs
efforts déployés durant la semaine pour rétablir l'électricité, nettoyer,
installer nos lits et les vêtir de draps on ne peut plus neufs. Ils sont fiers
de tout nous montrer. Dès qu'ils ont quitté les lieux pour
nous laisser nous installer, nous échangeons toutes un regard avant que ne
fusent les rires et les exclamations: nous croulons sous le charme de ces petits,
et l'on peut déjà prédire que nous ne tarderons pas à éprouver un fort sentiment
d'attachement pour eux. Reste à voir comment évoluera la situation... C'est à
suivre!
Oh Merci Raphaëlle de partager avec nous tes impressions et aventures! J'ai hâte pour la suite. Ariane la cousine xxxx
RépondreSupprimerC'est beau Raphaëlle! J'en ai entendu des histoires comme ça...mais la tienne me touche vraiment...je t'imagine, dégoulinante et pleureuse, souriante et charmée...je sais que ton coeur ne sera plus jamais le même après cet été. Bisous Vanessa une autre cousine
RépondreSupprimerAh, ah, je vais te suivre parce que j,aime bien ce genre de choses là. je te suis, merci de partager avec nous. Bernie Bohmert
RépondreSupprimer...eh Raphaelle...ça me fait penser au Hogar où j'étais l'année dernière....et où chacune de mes journées québécoises ,par la suite....fut teintée de ces recuerdos....Remplis ton coeur ,Raphaelle...il se nourrira..pour la vie!!!!Tu es....merveilleuse ..de t'offrir un tel cadeau!!!C'est mieux que le Noel des campeurs...du Québec!!!!Diane Dion
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